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Qu'est-ce que la BPCO ?

Explication et description de la BPCO

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), qui regroupe la bronchite chronique et l'emphysème, est une affection respiratoire caractérisée par un rétrécissement constant des voies respiratoires, accompagnée de symptômes tels que : essoufflement, toux, sifflement et augmentation de la production d'expectorations. La maladie est caractérisée par des poussées régulières, les exacerbations, qui ne sont pas suivies d'une récupération complète de la fonction respiratoire.

La BPCO entraîne une détérioration accélérée de la fonction pulmonaire ainsi qu'une perte irréversible de la capacité respiratoire du patient.

Selon les enquêtes, le tabagisme est la cause principale de la BPCO (90% des cas), loin devant la pollution atmosphérique. Le tabagisme des femmes et celui des jeunes est la cause principale de l'augmentation de la prévalence de la BPCO qui pourrait doubler, voire tripler d'ici 10 ans.

La BPCO provoque une invalidité permanente et limite le patient dans l'accomplissement des activités quotidiennes, diminuant fortement par conséquent sa qualité de vie.

La BPCO est-elle une maladie fréquente ?

La BPCO est la cinquième cause de décès dans le monde, 2,75 millions de personnes en meurent chaque année. Aujourd'hui, elle affecterait:

  • 10 à 15% des hommes;
  • 8% des femmes.

En Belgique, on estime le nombre de patients BPCO à plus de 600.000 : la BPCO est la quatrième cause de décès chez l'homme et la huitième chez la femme.

La BPCO est même reconnue comme une maladie épidémique.

Dénutrition et BPCO: l'importance d'une bonne prise en charge nutritionnelle

Dans les BPCO, le bilan énergétique est négatif et s'aggrave lors des poussées aiguës. Pour l'expliquer on peut évoquer des apports alimentaires insuffisants, des modifications du métabolisme des nutriments et une augmentation des dépenses énergétiques de repos. Ces méchanismes peuvent expliquer une prévalence importante de la dénutrition chez le patient BPCO : elle varie de 20 à 60% en fonction des études. La dénutrition se manifeste par :

  • une perte de poids (5% du poids en 3 mois ou 10% en 6 mois);
  • une perte de masse musculaire.

La durée de séjour d'un patient BPCO dénutri à l'hôpital est donc plus longue et il court un risque accru de réhospitalisation. Le risque de mortalité après des exacerbations aiguës est aussi plus élevé chez un patient dénutri.

Les carences nutritionnelles jouent un rôle majeur lors de l'insuffisance respiratoire car elles influencent négativement les performances fonctionnelles et à terme la survie : la perte de masse musculaire va affaiblir les muscles respiratoires et va diminuer l'état général du patient, sa qualité de vie et son pronostic.

Aujourd'hui il est clairement démontré que la dénutrition est associée à

  • une augmentation du recours aux soins;
  • une aggravation du pronostic de la BPCO.

Le patient BPCO a des besoins nutritionnels spécifiques

Quels types d'apports privilégier chez le patient BPCO ?

La physiopathologie de la dénutrition du patient BPCO est multifactorielle et implique :

  • Un hypermétabolisme de repos: augmentation des besoins en énergie;
  • Une sécrétion accrue de cytokines pro-inflammatoires: augmentation des besoins en antioxydants;
  • Des modifications du métabolisme musculaire: augmentation des besoins en protéines;
  • Une réduction des apports oraux: augmentation des alimentation riche en énergie.

Il faut donc optimiser les apports nutritionnels afin de compenser le turnover protéique accéléré, le rendement énergétique diminué et le stress oxydatif.

L'apport glucidique recommandé chez le patient BPCO repose sur la donnée biochimique suivante : à production d'ATP égale, la consommation d'oxygène est moindre lors de l'utilisation du glucose comparée à celle des acides gras.

Du fait de ses capacités respiratoires diminuées, le patient BPCO se trouve en hypoxie chronique. Or, en cas d'hypoxie sévère, l'adaptation physiologique se fait vers une utilisation quasi exclusive du glucose, un apport en glucose est donc préférable. Des données cliniques montrent que l'administration de compléments oraux riches en glucides associée à l'exercice, comparé à l'exercice seul, améliorait la prise de poids.

De plus, différentes études ont montré plus d'effets secondaires (retard de vidange gastrique, augmentation de la dyspnée postprandiale) avec des compléments riches en lipides comparé à des compléments identiques en calories mais riches en glucides.

Le glucose reste donc le substrat "idéal" pour le patient BPCO car c'est celui qui a le meilleur rendement énergétique.

Quelles sont les recommandations internationales concernant les compléments oraux ?

La société européenne de nutrition clinique (ESPEN) a établi plusieurs recommandations sur les types d'apports et la prise de compléments oraux chez le patient BPCO. Les recommandations sont les suivantes :

  • Les compléments oraux en association avec l'exercice physique permettent d'améliorer le statut nutritionnel du patient BPCO.
  • L'utilisation fréquente de petites quantités de compléments oraux est préférable : cela permet de diminuer la dyspnée postprandiale et la satiété, et d'améliorer la compliance.
  • Chez le patient BPCO stable, il n'y a aucun avantage à utiliser un complément riche en lipides plutôt qu'un complément riche en énergie.

Pour répondre aux besoins spécifiques du patient BPCO, dont la condition s'accompagne d'une perte de poids ou de masse musculaire, Sphère Nutrition vous propose une nutrition médicale orale spécifique, retrouvez tous les produits sur la page suivante : Nutrition pour le patient BPCO.